Terry Pratchett n’est pas né de la dernière pluie (en réalité il nait en 1944). Après avoir travaillé pour divers journaux britanniques, il voit son premier roman (Le Peuple du Tapis) publié en 1971. Il se lance alors exclusivement dans l’écriture et devient un auteur à succès, essentiellement grâce à ses Annales du Disque Monde, série débutée en 1985 et qui compte à ce jour près de 40 épisodes. Il s’agit d’un univers fantastique et burlesque dont l’action se déroule sur un monde en forme de disque soutenu par quatre éléphants qui sont eux-mêmes sur le dos d’une grosse tortue voyageant dans l’espace…
Parmi les autres romans à succès de Pratchett, on retrouve également sa collaboration avec Neil Gaiman, Good Omens (De bons Présages), que le réalisateur Terry Gilliam souhaite adapter sur grand écran. Et c’est donc de cet ouvrage que nous allons discuter aujourd’hui.
Vous trouverez dans Good Omens : des Anges et des Démons, parmi lesquels Rampa et Aziraphale, qui ont décidé que les Terriens ne méritaient plus vraiment d’exister. Alors pourquoi ne pas faire naître l’Antéchrist ? Bonne idée, sauf qu’un échange impromptu a eu lieu à la maternité et nos amis ont perdu la trace d’Adam, le véritable vecteur de l’Apocalypse. Avec l’aide du célèbre ouvrage des Belles et Bonnes Prophéties d’une sorcière du XVIIème siècle, Rampa et Aziraphale vont tenter de remettre la main sur Adam, non sans rencontrer sur leur chemin des individus aux aspirations diverses (occultistes, inquisiteurs), le tout dans une ambiance cocasse et absurde dans la veine des grands esprits comiques britanniques (Monty Pythons, Douglas Adams).
L’écriture de Pratchett, riche en trouvailles de vocabulaire et autres notes délirantes de bas de page, est jubilatoire et c’est avec une joie enfantine qu’on parcourt les chapitres de ce Good Omens. Malgré une légère perte de vitesse au mitan du roman, il s’agit d’une œuvre à conseiller à tout amateur de littérature « british ».
TERRY PRATCHETT & NEIL GAIMAN, Good Omens, 1990, éditions J'ai Lu, catégorie Fantastique, 441 pages