Douglas Adams : Le Guide du Voyageur galactique (H2G2, tome 1)
Douglas Adams n’a pas eu, comme on dit, un parcours très typique. Avant d’embrasser la carrière d’écrivain révéré dans le milieu de la SF barrée, il a passablement bourlingué et travaillé comme charpentier, videur et brancardier. En 1978, son feuilleton radio intitulé LE GUIDE DU VOYAGEUR GALACTIQUE (The Hitch-Hiker’s Guide to the Galaxy, communément abrégé H2G2) passe sur les ondes de la BBC et peu après, Adams fait paraître son équivalent écrit.
H2G2, opéra SF délirante proche de l’esprit burlesque des Monty Pythons s’enrichira jusqu’en 1992 de plusieurs suites, formant ainsi la célèbre Trilogie en 5 volumes (sic). Ce chef-d’œuvre d’humour sera adapté à la télévision en 1981 et le premier épisode sur grand écran, réalisé par Garth Jennings et pour lequel Douglas Adams a collaboré jusqu’à son décès en 2001, paraîtra quatre ans plus tard.
Mais qu’est-ce donc que ce guide galactique ? C’est un peu le « Routard » de l’Astrostoppeur qui désire voyager dans l’Univers et bénéficier de conseils utiles et pratiques. Ainsi Arthur Dent, un Anglais tout ce qu’il y a de plus moyen, peut le consulter à loisir lorsque la Terre est brusquement détruite par de curieux individus, les Vogons, qui estiment que notre belle planète se trouve au milieu d’une nouvelle voie express inter-galactique. Quelle ironie pour Dent qui, quelques heures plus tôt, voit sa belle maison écrasée par les bulldozers d’une société de démolition sous prétexte qu’elle est située au niveau d’une nouvelle déviation.

Miraculeusement échappé de l’explosion de la Terre avec son ami Ford Prefect – qui se révèle être natif de Betelgeuse – Dent va parcourir la galaxie et rencontrer de nombreux personnages tels que le fantasque Président de la Galaxie, Zaphod Beeblebrox, un robot maniaco-dépressif (Marvin) ainsi qu’un architecte des planètes. Arthur découvrira également la réponse à la grande question de « la vie, l’univers et le reste » et apprendre que les êtres humains sont la troisième espèce la plus intelligente de la Terre, la deuxième étant les dauphins.
Inutile d’en rajouter, le « non-sense » de Douglas Adams est présent à chacune des pages de ce fameux Guide, petit bijou comico-scientifique bien plus profond qu’on pourrait le penser à première vue et dont de nombreux artistes (comme Thom Yorke de RADIOHEAD) sont des admirateurs sans limite.
La version « poche » est sortie récemment chez Folio SF agrémentée d’une post-face narrant les démarches laborieuses pour l’adaptation cinématographique qui ont enfin abouti en 2005.