BROKEN FLOWERS : Roses are dead and so are you (Jim Jarmusch, 2004)
On ne présente plus Jim Jarmusch. On ne présente pas non plus Bill Murray. Auteur de STRANGER THAN PARADISE, DEAD MAN et GHOST DOG, Jarmusch aurait convaincu Murray de continuer dans le cinéma en 2002, en lui proposant un rôle dans son avant-dernière réalisation, COFFEE & CIGARETTES. Et autant dire que nous aurions perdu quelque chose si Murray avait pris sa retraite : LOST IN TRANSLATION, LA VIE AQUATIQUE et maintenant BROKEN FLOWERS, présenté au dernier festival de Cannes, Grand Prix du Jury et, si cela ne tenait qu’à Kusturica, qui présidait la manifestation, également la Palme d’Or, mais bon…
Murray s’arroge alors des rôles décalés, lunaires, des hommes à la fois drôles et blasés. Don Johnston, le personnage principal de BROKEN FLOWERS, ne fait pas exception à cette "règle".

Quinquagénaire séducteur ayant bien réussi dans l’informatique, Don ne semble pas plus touché que ça lorsque Sherry (Julie Delpy) le largue. Il ne veut pas s’engager sérieusement. Les enfants, on n’en parle même pas. C’est alors qu’il reçoit un courrier pour le moins singulier : un de ces anciens idylles lui annonce qu’il est le père d’un jeune homme de 19 ans qui est parti à sa recherche. Malheureusement, aucune signature sur la lettre. Avec l’aide de son ami éthiopien Winston (l’excellent Jeffrey Wright, pédale magnifique de ANGELS IN AMERICA) qui se prend pour un détective privé, Don va faire une liste des femmes qu’il a cotoyé il y a de cela vingt ans. Quatre se retrouvent sur la liste et poussé par Winston, Don va faire le tour du pays pour les rencontrer et tâcher de deviner de laquelle il s’agit.

Voilà le synopsis du film et le prétexte de Jarmusch pour nous montrer un Bill Murray, fleurs à la main, frappant à la porte de chacune d’elles : Laura (Sharon Stone), Dora (Frances Conroy), Carmen (Jessica Lange) et Penny (Tilda Swinton), des femmes au caractère et à la profession très différentes.
Inutile de décrire la jubilation qui nous assaille à chaque visite ; on se demande à chaque fois ce que Don va bien pouvoir inventer pour essayer de démasquer la mère de son prétendu fils, et surtout comment ses anciennes conquêtes vont réagir à sa venue. Fable sur la paternité, ce BROKEN FLOWERS de Jarmusch nous donne une énième variation sur le sens de la vie et la responsabilité. Fatigué de tout, Don va pourtant se lancer dans ce périple insensé, mais sera-t-il prêt à accepter la vérité ?
Inutile de décrire la jubilation qui nous assaille à chaque visite ; on se demande à chaque fois ce que Don va bien pouvoir inventer pour essayer de démasquer la mère de son prétendu fils, et surtout comment ses anciennes conquêtes vont réagir à sa venue. Fable sur la paternité, ce BROKEN FLOWERS de Jarmusch nous donne une énième variation sur le sens de la vie et la responsabilité. Fatigué de tout, Don va pourtant se lancer dans ce périple insensé, mais sera-t-il prêt à accepter la vérité ?
En apparence plus léger que la plupart de ses autres réalisations, Jim Jarmusch nous livre une réussite éblouissante portée par des prestations d’acteurs dont la justesse n’a d’égale que la simplicité de la trame. A ne pas rater.
BROKEN FLOWERS - USA - 2004
réalisé par Jim Jarmusch
produit par Jim Jarmusch et Jon Kilik

réalisé par Jim Jarmusch
produit par Jim Jarmusch et Jon Kilik
