Chron'espresso 15.3 : The Black Angels
THE BLACK ANGELS – Phosphene Dream (2010)
A chaque sortie du quintette texan, la même ritournelle pointe le bout de son nez : quel intérêt de jouer une musique estampillée « rock psychédélique de la fin des sixties » au XXIème siècle? Eludons cette question en affirmant que tant que l'ensemble se tient et que le propos demeure intéressant, pourquoi pas? Ce n'est pas non plus de notre faute si Alex Maas et ses potes ont trop pris de LSD et qu'ils sont restés dans l'époque des VELVET UNDERGROUND, des DOORS et des 13th FLOOR ELEVATORS, qu'ils n'ont par ailleurs jamais connue véritablement. Après deux albums qui faisaient la part belle aux trip longuets, les anges noirs reviennent avec un album d'à peine 36 minutes pour dix titres. Mais que s'est-il passé? Et bien peut-être que la recette commençait à s'épuiser et que la formation a préféré privilégier un format plus traditionnel, citant les BEATLES et LOVE à qui veut l'entendre. Autant rassurer tout de suite le chaland psyché, les BLACK ANGELS semblent certes plus poppy (comme en attestent Telephone ou Yellow Elevator #2), mais dans le fond, ils n'ont pas changé tant que ça : on retrouve toujours ces ambiances désincarnées, ces voix fantomatiques et la fuzz à toute berzingue! Tout pour plaire et rêver en kaléidoscope, me direz-vous.
3,5 / 5