Chron'espresso 12.6 : Deftones
DEFTONES – Diamond Eyes (Maverick Records, 2010)
Cela faisait 4 ans que la formation de Sacramento ne donnait pas de nouvelles... discographiques. Complice, le terrible accident du bassiste Chi Cheng qui lui a causé des séquelles neurologiques insurmontables pour pouvoir espérer retourner un jour sur scène avec ses amis. DEFTONES a ainsi dû mettre de côté les sessions de son sixième album, Eros, et choisi de travailler sur des idées fraiches avec une nouvelle recrue, Sergio Vega. Diamond Eyes en est le résultat, produit élégamment par Nick Raskulinecz (COHEED AND CAMBRIA, FOO FIGHTERS, M. MANSON). On pouvait décemment espérer qu'après 2 galettes un peu fades, le quintette allait se ressaisir, expérimenter quelque peu. Il n'en est rien. Diamond Eyes se place comme son LP le plus transparent : non pas que l'ensemble ne se laisse pas écouter, c'est juste que Chino Moreno et ses potes ne parviennent pas à nous surprendre le moins du monde. Les titres les plus agressifs (CMND/CTRL, Rocket Skates) tournent en rond, tandis que l'on zappe bien vite les plages plus délicates, comme Beauty School. Bien entendu, on retrouve quelques passages intéressants (You've seen the Butcher, Diamond Eyes) mais cela demeure très insuffisant pour DEFTONES, une pâle copie du groupe qui nous a offert Around the Fur et White Pony il y a désormais dix ans. RIP.
2,5 / 5
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