Chron'espresso 10.5 / Them Crooked Vultures
THEM CROOKED VULTURES : s/t (Interscope, 2009)
Retrouver Dave Grohl (NIRVANA, FOO FIGHTERS), Josh Homme (QUEENS OF THE STONE AGE) et John Paul Jones (LED ZEPPELIN) dans le même studio, ça fait forcément saliver : on se dit qu'on aura droit à une mixture cataclysmique des groupes précités. Cela faisait depuis 2002 – soit la sortie de Songs for the Deaf – que les fans attendaient la réunion du rouquin et de Dave Grohl, mais si une gloire du rock comme Jones vient s'ajouter à leur petite sauterie, on ne peut s'empêcher de jubiler. Mais ce qui est bien, surtout, c'est que ces trois musiciens aient collaboré pour un album. Quoi, je me répète? Euh, non, c'est juste que la participation de ces trois artistes confirmés est le seul bon point de THEM CROOKED VULTURES. Allez, j'exagère un peu : on retrouve quelques riffs bien sentis qui lorgnent tantôt du côté des Reines de l'Age de Pierre, tantôt de celui de l'ex-pyrotechnique Jimmy Page. Bien entendu, New Fang est très efficace sans rien inventer, le tempo casse-cou de Elephants s'avère réjouissant, de même que l'atmosphère délétère qui se dégage de Scumbag Blues. Et à part cela? Ben, pas grand chose. La deuxième moitié de l'album ressemble à un grand désert avec quelques idées chétives ici ou là, le trio poussant le vice jusqu'à nous proposer un nombre impressionnant de titres anonymes (Bandoliers, Caligulove) voire carrément désagréables (la vaporeuse Interlude with Ludes). Au moins, Grohl et Homme se seront fait plaisir en collaborant avec la légende John Paul Jones pour produire du sous-QUEENS OF THE STONE AGE (déjà que l'original bat de l'aile ces derniers temps). C'est bien tout ce que je vais retenir.
2,5 / 5