Gorillaz : Demon Days (chronique)
Quatre ans après leur premier album éponyme, les GORILLAZ reviennent avec Demon Days. Mais qui sont-ils en réalité ? 2D, le toxico-playboy au chant, Noodles, la petite chinoise spécialiste d'arts martiaux à la guitare, Murdoc, le psychopathe sataniste à la basse et Russel, le gros batteur black. Ces quatre personnages de cartoon créés par Jamie Hewlett (Tank Girl, c’est lui) forment donc le premier groupe de musique virtuel. Derrière eux se cachent, du moins en 2001, Damon Albarn, qu’on ne présente plus (mais chanteur de BLUR tout de même) et Dan Nakamura, mieux connu sous le nom de Dan the Automator, DJ japonais à l’origine de Deltron 3030 ayant également travaillé avec Mike Patton (LOVAGE).
Après le succès du premier album (4 millions d’albums vendus) et les hits mémorables qu’ont été Clint Eastwood, 19-2000 ou Tomorrow comes Today, nous étions en droit d’attendre un successeur de la part de Gorillaz, fusion débridée de hip-hop, rock et electro-pop; et Damon Albarn est de retour, cette fois accompagné de Danger Mouse.
Autant dire tout de suite qu’ils s’en donnent à cœur-joie pour ce qui est d’expérimenter tout et n’importe quoi : du funk-blaxploitation sur Dirty Harry (un autre clin d’œil à Clint Eastwood, décidément), de l’electro sur fond de eighties avec Dare, le bien-nommé, sans oublier les parties hip-hop bien old-school de Feel Good Inc. (le premier single) ou All Alone. Ce qui est bien avec Gorillaz, c’est que chacun peut y trouver son compte. En filigrane, les mélodies brit-pop ou trip-hop de Albarn font toujours mouche et Danger Mouse s’est sort bien en ce qui concerne l’adaptation musicale, tour à tour groovy et sombre. Quand aux nombreux invités, on citera Dennis Hopper (sic) sur Fire coming out of a Monkey’s Head, Shaun Ryder sur Dare ou encore MF Doom sur November has come.

En conclusion, Demon Days se révèle un autre excellent album de Gorillaz qui risque bien de hanter votre été torride… A noter l’excellent site officiel du groupe, construit comme un jeu vidéo, où vous pourrez, en vous promenant de pièce en pièce, jouer aux fléchettes depuis les toilettes du van de Murdoc ou encore mater ce qui se cache dans l’ordi de 2D…pas si virtuels que ça, les Gorillaz…

Regardez le vidéo clip de "Dirty Harry"!!!