REC (Jaume Balaguerò, 2007)

Publié le par Systool

Barcelone, ce n'est pas uniquement la parc Guell, la Sagrada Familia et les autres merveilles d'Antoni Gaudi et ses amis. Barcelone, ce sont aussi les représentants du service du feu, les bombers. Aujourd'hui, ils reçoivent la visite d'Angela (Manuela Velasco) et Pablo, journaliste et cameraman d'une télévision locale. L'occasion de montrer les lieux, décrire une journée habituelle, entre les chats coincés sur une branche et les débuts d'incendie. Mais il en est autrement ce soir : ce qui a commencé comme une bête histoire de tapage nocturne va se terminer en véritable carnage sur fond de virus et de possession.

 


Jaume Balaguerò n'en est pas à son coup d'essai en matière d'horror movie claustrophobe, Darkness (2002) peut en attester. Avec REC, il reprend une recette qui marche depuis une dizaine d'année suite au succès insoupçonnable de Blair Witch Project : le film d'horreur amateur. En effet, c'est caméra à l'épaule (l'épaule de Pablo, justement) qu'on suit les péripéties de l'équipe qui est rapidement dépassée par les événements. On constate que les locataires et les intervenants externes (les pompiers et le duo télé) vont se retrouver enfermés dans l'immeuble pour des raisons tout d'abord peu claires. Par la suite, ils reçoivent des informations au compte-goutte : il s'agit de sécuriser le quartier en empêchant quiconque de sortir, ceci en raison d'un virus particulièrement virulent. Toute personne contaminée se voit prise d'une rage incontrôlable et d'une envie d'aller titiller les jugulaires de ses voisins. Outre le Projet Blair Witch, Balaguerò saupoudre donc ses tapas de moins en moins digestes avec un zeste de 28 jours plus tard. Le synopsis se résume donc à une course contre l'immonde où le clan des zombies va grandir gentiment mais sûrement tandis que les humains, toujours plus hystériques et transpirants, se voient réduits comme peau de chagrin. En conclusion, Balaguerò ajoute une composante mystique assez inutile avec le cagibi du concierge, mêlant ainsi désastre biologique et croyances occultes dans un joyeux bordel, rassemblant ainsi tous les éléments phares du cinéma d'horreur à large spectre.


Bien entendu, cela se veut par ailleurs une critique du sensationnalisme et de l'information à tout prix, Angela incitant – jusqu'à un certain point – son ami Pablo à ne pas manquer une miette du spectacle qui se présente à eux. Craven et Romero sont déjà passés par là... Evidemment, ce qui semblait une aubaine pour le duo va se terminer en cauchemar, un sort que l'on croyait nous être destiné également, à la lumière du montage épileptiforme, des hurlements incessants et de la caméra infrarouge des scènes finales. Par chance, Balaguerò a l'idée lumineuse de ne pas traîner en longueur : 75 minutes de film, c'est déjà bien suffisant pour ce genre de spectacle adrénaliné. En attendant la suite, bientôt sur vos écrans...



REC

Espagne - 2007

Réalisé par Jaume Balaguerò

Avec Manuela Velasco, Ferran Terraza

Publié dans Movies

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S
<br /> Si en plus je deviens indulgent avec l'âge... :-)<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Ben moi je te trouve encore bien bon avec ce programme au fond terriblement conventionnel, accumulant les caricatures de stéréotypes, et pire que tout ne reposant pas sur grand chose d'autres que<br /> les effets de surprise les plus usés pour faire croire au spectateur qu'il a peur. Ben, je sais pas : moi j'ai sursauté, c'est sûr, mais eu peur, je vois pas bien quand...<br /> Mais c'était bien malin, bien joué, cette bande-annonce, c'est sûr...<br /> Je m'efforce de garder le souvenir d'un moment étonnant liée à une cage d'escalier, quelque chose que je n'avais pas vu venir et qui m'avait semblé bien tombé, pour le coup.<br /> Mais ça devait être bien tout...<br /> Nan, mais c'est normal que tu sois bien bon, c'est toi le doc', t'es là pour soigner ;-)<br /> Bon week-end Systool !<br /> <br /> <br />
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R
C'est drôle, je déteste les films façon "amateur", sauf celui là. Malgré les apparences il n'a aucun point commun avec ses prédécesseurs qui tous, à mes yeux, sont de simples attractions de foire qui cachent leur misère sous un gimmick. Là on a un véritable film déguisé en amateur, bref, rien à voir quoi.Robby
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S
Sympathique petit film efficace, que tu es dure Rx ! :)
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S
ah ah, pas tendre RX ;-)
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