BLACK SABBATH : Nativity in Black (biographie)
SLAYER, SEPULTURA, KORN et FEAR FACTORY sont des groupes qui ont sans aucun doute changé la face du heavy metal ces vingt dernières années, mais si l’on essaie de retourner à la source, c’est bien BLACK SABBATH qui mérite le titre de monolithe du metal. Ils ont intégré les éléments rock de CREAM et VANILLA FUDGE en modifiant certaines données : un tempo plus lent, la basse plus présente, des guitares et une voix hurlantes. Les thèmes abordés sont également plus fantaisistes : le diable, des trips hallucinés, la mort...
comme ils sont choux avec leur croix...
Ces Anglais de Birmingham – Ozzy Osbourne, Tony Iommi, Geezer Butler et Bill Ward - se nomment tout d’abord POLKA TULK mais comme ça le faisait pas trop, ils ont opté pour EARTH, avant de se rendre compte qu’on les confondait avec un autre groupe de la région qui avait le même nom. Terence « Geezer » Butler, le bassiste, propose alors BLACK SABBATH, en référence à un livre obscur et occulte d’un certain Dennis Wheatley.
Les débuts du groupe, signé chez Vertigo pour son premier album éponyme, sont assez prometteurs : une cohorte de fans se forme rapidement mais niveau critiques, c’est différent – l’approche musicale novatrice de BLACK SABBATH ne convainc pas les journalistes rock. On trouve sur le premier album certains hits comme Black Sabbath ou N.I.B. Le premier titre débute avec un riff à trois notes resté célèbre. Il s’agit d’un hommage aux compositeurs classiques qui étaient taxés de satanistes à l’époque s'ils utilisaient des thèmes en trois notes.
Des divergences musicales entre le guitariste Tony Iommi et le chanteur Ozzy Osbourne perturbent l’équilibre du groupe : le premier aimerait incorporer de nouveaux éléments comme des cuivres mais Ozzy préfère une démarche plus « classique ». Cela n’empêche pas BLACK SABBATH de sortir Sabotage, l’un de leurs tout meilleurs albums. La terre d’Albion les accueille très bien mais de l’autre côté de l’Atlantique, la donne a changé et les Américains ne semblent plus aussi enclins à écouter leurs compositions.
Le disque suivant, Technical Ecstasy, contient certains éléments chers à Iommi mais il s’agit d’un semi-échec, tant au niveau de sa qualité que de ses ventes. Ozzy Osbourne, excédé par la situation, pense sérieusement à quitter la groupe, ce qu’il fera en 1979 pour se consacrer à une carrière solo remplie de succès. A partir de ce moment, de nombreux changements vont intervenir au niveau du line-up : de 1979 à 1983, Ronnie James Dio prend la place d’Osbourne et Vinnie Appice celle de Bill Ward pour des raisons de santé…
Durant cette période, ils enregistrent Heaven and Hell, qui est en quelque sorte une renaissance pour le groupe. En 1981, c’est au tour de Mob Rules de squatter les charts.
Les années suivantes, on assiste à une série de changement du personnel : Ian Gillan puis Glenn Hughes (de DEEP PURPLE) au micro, plusieurs batteurs reprennent la place de Ward...
A noter enfin la réunification des quatre membres originaux de BLACK SABBATH en 1997, sous la forme d’un album live, le bien-nommé Reunion.
Désormais le groupe semble une force éteinte – Iommi a débuté une session studio qui s’est soldée par un échec – mais on peut admirer Ozzy Osbourne, un vrai légume ambulant, sur MTV avec Les Osbournes…
De nombreux groupes ont repris des titres de BLACK SABBATH et il serait long de les citer tous. Cependant, plusieurs recueils de covers (Nativity in Black : A Tribute to Black Sabbath) sont sortis ces dernières années avec des versions parfois assez originales…FAITH NO MORE avec War Pigs ou SEPULTURA (Symptom of the Universe) sur le Volume 1.
On trouve sur le deuxième volume Snowblind par SYSTEM OF A DOWN, Hole in the Sky (MACHINE HEAD) ou Hand of Doom (SLAYER).